Emile ZOLA (1840 – 1902) Zola, romancier naturaliste du XIX° siècle, a écrit une grande fresque sociale en 20 romans, Les Rougon‑Macquart ou Histoire naturelle et sociale d’une famille sous le Second Empire où il se propose de décrire, avec l’objectivité d’un savant, une famille où il montre que les individus, bien qu’apparemment dissemblables, sont intimement liés par les lois de l’hérédité. Adélaïde Fouque, née en 1768, se mariera avec ROUGON, un paysan, de qui elle aura un fils, puis prendra comme amant MACQUART, un contrebandier déséquilibré et ivrogne, de qui elle aura un autre fils et une fille. D’Adélaïde (qui mourra folle dans un asile d’aliénés) et de ces deux hommes, naîtra une lignée de personnages profondément marqués par les caractères héréditaires légués par leurs parents. Qui plus est, le jeu de la race sera modifié par le milieu social. Le naturalisme. S’inspirant de l’Introduction à la médecine expérimentale de Claude Bernard et du Traité de l’hérédité naturelle du Docteur Lucas, le romancier naturaliste étudie les espèces humaines comme le savant étudie les espèces animales. Le réalisme. Zola mène des enquêtes minutieuses sur les salaires, le prix des articles, les loyers, le mode de vie des gens. Il fait allusion aux événements historiques et aux personnages existants. Son œuvre représente la vérité vue à travers le regard, la personnalité et les impressions d’un auteur. A retenir : l’apparition, chez les réalistes (cf. les frères GONCOURT) et les naturalistes, d’ouvriers et de milieux populaires qu’on analysait peu jusque-là. A lire : · L’Assommoir : L’hérédité et le milieu sont responsables de la déchéance de Gervaise (se rappeler qu’elle est la petite-fille de Macquart, de qui elle a hérité le goût de l’alcool). · Germinal : les structures de la société capitaliste conduisent les prolétaires à une révolte sanglante.
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